Joanne Watkins et Michelle Vallée, les deux responsables, y enseignent les techniques de l’aiguille depuis une dizaine d’années. Des professeurs invité(e)s de diverses nationalités viennent l’enrichir de leurs techniques variées et c’est à ce titre que j’ai eu le plaisir d’y donner une conférence et deux journées de cours. La conférence a eu lieu à l’école de broderie, boulevard Saint-Laurent à Montréal. Tout est organisé pour qu’on s’y sente bien. Espace d’exposition, bibliothèque spécialisée à la disposition des élèves et une confortable salle de cours.

Pendant deux heures et demie, en m’aidant de la projection de nombreuses images, j’ai donné aux quelque cinquante auditrices, tout d’abord un aperçu de l’histoire de la tapisserie à Aubusson et de l’évolution des styles français, puis la vie de notre école et nos créations.

Depuis un mois j’avais un trac terrible et je répétais tous les matins ; mais j’avais tort, car mon public si chaleureux m’a vite donné l’impression d’être une grande conférencière. Je me sens encouragée à tenter l’expérience en France.

Connaissant la tradition d’hospitalité du Québec je m’attendais certes à être bien reçue, mais l’accueil a dépassé mes espérances.

Le week end (pardon, la fin de semaine) suivant nous nous sommes retrouvés, à peu près en même nombre, dans un luxueux hôtel des Laurentides. Je n’avais jamais enseigné à un groupe aussi important mais, grâce à une organisation sans faille et à l’habileté des élèves qui maîtrisaient déjà plusieurs techniques, le résultat a été vraiment satisfaisant. Les élèves ont découvert une nouvelle technique et un certain nombre d’entre elles souhaitent poursuivre car ç’a été une révélation. Les deux jours se sont passés dans une ambiance joyeuse et détendue, un heureux mélange de travail studieux et de vacances. Même la tempête de neige (avec de la vraie neige !) ne m’a pas déstabilisée. C’est toujours pour moi un grand bonheur de constater que j’ai réussi à transmettre ma passion pour cette technique de la tapisserie au point, si mal jugée de nos jours malgré sa longue tradition.

Peut-être aurons-nous l’occasion de recevoir à Paris ou à Aubusson l’une ou l’autre de mes élèves québécoises que j’aurai grand plaisir à revoir... à moins que ce soit moi qui aille leur rendre visite. Qui sait ?

. . . Journées Portes Ouvertes d’Ateliers d’Artistes

Nous nous associons ainsi les 9 et 10 juin à ces journées organisées par l’association « Lézarts de la Bièvre ».

« La Bièvre constitue le fil souterrain qui réunit au sein de l’association les artistes des V^e et XIII^e arrondissements de Paris, au-delà des découpages administratifs traditionnels. Une fois par an, ils redonnent vie à cette rivière et ouvrent les portes de leurs ateliers ; les Journées permettent ainsi de découvrir une centaine de créateurs... ».