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Le Bargello est, à Florence, un château-fort situé au centre de la ville. Le nom vient du bas latin « bargillus » apparenté à l’allemand « Burg », c’est-à-dire précisément « château, forteresse ». C’était au Moyen-âge la résidence du gouverneur militaire chargé d’assurer l’ordre dans la ville et sa défense en cas d’attaque. A Florence, le bargello était nécessairement choisi étranger à la ville afin d’assurer son impartialité. Cet officier a pris le nom de sa résidence habituelle.
Aujourd’hui, le Bargello est devenu un musée. Il est particulièrement riche en sculpture de la Renaissance. On peut y voir le David de Donatello, mais aussi des œuvres de Luca della Robbia, Michel-Ange, Benvenuto Cellini... Il possède également une importante collection d’orfèvrerie, bronzes, tapis, tissus et mobilier.
Le Bargello, que nous connaissons aussi sous le nom de motif florentin, est nommé en Italie « punto unghero », point hongrois, car il semble qu’une tradition l’associe à une princesse hongroise alliée à la famille Medicis. Le nom lui vient d’une série de chaises que l’inventaire du musée décrit comme« chaises dix-septième dont les sièges et dos sont au « punto unghero ». On trouve aussi le nom « punto fiamma », point flamme. Quoi qu’il en soit, un point différent existant chez nous sous le nom de point de Hongrie, nous nous en tenons à Bargello, qui est aussi le nom qu’emploient les anglophones.
Ce point est caractérisé par des lignes brisées dont la direction générale est horizontale. Des points droits régulièrement imbriqués les uns dans les autres donnent naissance à un motif qui se développe en vagues. Le jeu des couleurs est ici essentiel car c’est lui qui fait ressortir le motif. On travaille normalement à points comptés sur canevas monofil de diverses grosseurs, à 4 fils sur monofil 15 et à 5 fils sur monofil 14.
