le lin

marque déposée - exclusivité la tapisserie au point - véronique de luna

On suppose le lin originaire d’Asie. Dès avant le début de l’ère chrétienne il avait conquis l’Europe du Nord où les Romains arrivant en Gaule en 57 av.J.C. en découvrirent de vastes cultures. C’est une plante d’environ un mètre de haut, plantée vers la fin mars et récoltée en juin. Elle produit de délicates fleurs bleues ou blanches qui ne durent qu’une journée. Les fibres proviennent de la tige où elles sont enserrées entre l’écorce extérieure et le cœur plus dur. Afin d’en perdre le moins possible on ne coupe pas les tiges mais on arrache la plante.
Le lin est le textile d’origine végétale le plus ancien que l’on connaisse. Certaines tombes égyptiennes ont livré des tissus de lin en parfait état de conservation. Il est régulièrement associé aux cérémonies religieuses, fournissant les vêtements des prêtres et prétresses. La Bible nous dit que les voiles du Tabernacle étaient faits de lin, de même que les ornements sacerdotaux du grand prêtre Aaron. Et l’Evangile, que les robes des sept anges de l’Apocalypse et les vêtements des bienheureux sont également de lin.
En raison de la cire qu’il contient naturellement, le lin donne un éclat plus froid, un brillant que n’a pas la laine. Judicieusement associé à celle-ci il permet des effets de relief tout particulièrement sensibles dans les jeux de points contrastés. Plus difficile à travailler que la laine il a pourtant été largement employé au XVIIIème pour la réalisation de fonds de sièges solides et résistants à la poussière. Il se cire, il se patine, sans se salir.
(extrait de « La tapisserie au point : un art, une technique » par Véronique de Luna )

La France est en Europe le plus grand producteur, loin devant ses seuls concurrents, Belgique et Hollande, et exporte ses graines dans le monde entier.
Après que soient tombées les petites fleurs bleues on voit au sommet de chaque tige les capsules contenant les graines.
Jadis on arrachait les tiges par brassées.
Aujourd’hui, des machines les arrachent et les alignent sur le sol.
Elles y resteront pour être attaquées par les bactéries et les champignons. C’est le rouissage qui les prépare pour le teillage, séparation de la paille et de la fibre utile, et enfin le peignage. Le lin est prêt à être filé.

Nous pouvons vous le fournir en écheveaux de 100g ainsi qu’en palettes de 10g.
Voyez sur cette page les couleurs disponibles et les prix.